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Le bienheureux Frère André
du Canada





Frère André Bessette un homme de prière et un ami des pauvres.
L'œuvre de toute sa vie - sa longue vie de quatre-vingt-onze ans - est celle d'un serviteur pauvre et humble.
D'où lui vient alors son rayonnement inouï, sa renommée auprès de millions de personnes.
Dieu s'est plu à doter d'un attrait et d'un "pouvoir" merveilleux cet homme simple, qui, lui-même, avait connu la misère d'être orphelin, avec une santé médiocre, démuni de tout, sauf d'une grande confiance en Dieu. Il n'est pas étonnant qu'il se soit senti tout proche de la vie de saint Joseph, le Travailleur pauvre et exilé, si familier du Sauveur.
En recourant à saint Joseph et devant le Saint-Sacrement, il pratiquait lui-même, longuement et avec ferveur, au nom des malades, la prière qu'il leur enseignait.

LA VIE DE FRÈRE ANDRÉ

Frère André petit enfant

Saint-Grégoire d'Iberville, humble bourgade canadienne à l'est de Montréal, le voit naître le 9 Août 1845.
Ses parents, les époux Bessette, sont de petites gens du peuple… des illettrés.
Le père Bessette est charpentier. Il meurt tôt, laissant une veuve et 10 enfants.
Et cette famille nombreuse vit misérablement dans une pauvre cabane en bois.
Alfred, le sixième, est le plus faible des enfants.
L'amour maternel dont il est l'objet s'insinue doucement dans son cœur comme une rosée vivifiante.
L'âme d'Alfred s'épanouit au contact de cette mère aimante et dévouée qui parle de Jésus et de Marie, de Joseph avec tant de douceur et de foi.
Epuisée de veilles et de fatigues, cette femme incomparable s'éteint très saintement.
Les pauvres enfants sont obligés de se disperser. Alfred est recueilli à Saint-Césaire par madame Nadeau, sœur de sa mère.
La première communion approche. Alfred se prépare à ce grand événement avec une ferveur angélique…
Il apprend l'amour pour Jésus-Hostie, et voue à Saint Joseph une ardente dévotion.
Alfred Bessette va sur ses douze ans.
L'enfant est placé comme apprenti cordonnier. C'est un trop dur métier pour le faible garçon. Il entre ensuite dans une boulangerie.
A la mort de son patron, Alfred devient forgeron. Encore un métier éreintant qui ne lui convient guère.

Frère André jeune homme

Il trouve une place dans une filature de Hartford. Après son travail, il regagne sa petite chambre et passe, à genoux, une grande partie de la nuit.
Il persévère dans la prière et sa dévotion à saint Joseph s'accroît davantage.
La vie religieuse le tente beaucoup mais, dans son humilité, il se croit indigne de revêtir la sainte livrée du religieux.

Frère André religieux

Automne 1870…
A Montréal, un jeune homme frappe timidement à la porte du Noviciat de la Congrégation de Sainte-Croix.
Alfred est admis au postulat.
Dès le noviciat, il fait l'apprentissage d'une vie d'immolation, vie humble et sacrifiée.
Son unique souci, durant le noviciat, est d'obéir chaque jour plus parfaitement, car Jésus dit : "Celui-là aime Dieu, qui accomplit sa volonté."
Pendant soixante-sept ans, sans une défaillance, sans un recul, il se laissera façonner par le Maître, donnant une magnifique preuve de force d'âme non seulement par une vie d'obéissance, de pauvreté, d'humilité, mais aussi par une vie de prière, d'union à Dieu dans la joie spirituelle.
Frère André se considère comme un grain de sable vil et misérable, un rien, un incapable! "Que peut-il bien sortir de bon de cet esprit borné, de cet innocent, de ce bon à rien ? " se disent d'ailleurs les religieux de Sainte-Croix qui abusent de sa faiblesse et de sa bonté.
On le traite facilement comme le domestique des religieux et des élèves. Il en est d'ailleurs ravi.
Cette vie très dure serait intenable pour un religieux médiocre.

Une rencontre providentielle

Frère André appréhende avec angoisse le jour où les supérieurs discuteront de son admission à la profession car on parle de le renvoyer dans le monde à cause de sa santé précaire.
Il implore saint Joseph plus que jamais et fait le vœu de lui élever un sanctuaire, s'il est admis.

Le portier de Sainte-Croix

Sans l'avoir désiré, ni demandé, Frère André se voit attribuer l'emploi très humble de portier. Il dira plus tard par boutade : "Au sortir du Noviciat, les Supérieurs m'ont mis à la porte… J'y suis demeuré quarante ans, sans partir."
Quarante ans dans une misérable loge, éclairée parcimonieusement par une étroite fenêtre.

Parmi ses supérieurs et ses confrères, il continue à être considéré comme un propre à rien. On le bouscule, on abuse de sa bonté pour le charger de corvées.
A toutes les critiques, à toutes les insultes, à tous les quolibets, il oppose une sérénité très simple, l'humble charité jointe à la douceur.
Les visiteurs s'en retournent subjugués par la bonne humeur, la charité exquise et la serviabilité de ce grand apôtre de saint Joseph.

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