LA
VIE DE FRÈRE ANDRÉ (suite)
L'esprit de Nazareth
Frère André mène en effet
une vie comme celle de saint Joseph à Nazareth.
Comme Jésus et Joseph, il pratique l'humilité
d'effacement par une vie cachée ,d'humilité,
du don de soi par sa vie au service du prochain.
Le Thaumaturge
Les faveurs spirituelles et temporelles se multiplient.
Maintenant, les malades encombrent le parloir
et la loge du Frère portier.
Aux gens qui l'assaillent de questions, il dit
: "Vous savez, ce n'est pas ma faute à
moi si vous êtes guéris, c'est la
faute au Bon Dieu. C'est la faute à Saint
Joseph."
Comme le curé d'Ars à qui Frère
André ressemble étrangement, au
physique comme au moral, Frère André,
possède le pouvoir de lire dans les consciences
et il connaît les pensées intimes
de ceux qui viennent l'implorer et les guérisons
extraordinaires s'ajoutent sans fin.
L'Oratoire de
Saint Joseph
Frère André nourrit la piété
la plus tendre et la plus filiale envers saint
Joseph.
Ce petit frère malingre conçoit
un projet : créer un oratoire en l'honneur
de saint Joseph sur le Mont-Royal.
Les religieux de Sainte-Croix sont conquis à
l'idée de fonder un oratoire en l'honneur
de Saint Joseph et, le 22 juillet 1896, un terrain
est acheté sur un des flancs du Mont-Royal.
A la fin de l'été de 1904, une minuscule
chapelle s'édifie sur le rocher à
mi-hauteur de la montagne.
L'essor de l'Oratoire
Le 5 juin 1928, à l'initiative du Père
Dion, un abri est créé en prolongement
de la chapelle jusqu'au rocher abrupt de la montagne
et, le 23 septembre commencent aussi les travaux
d'agrandissement de la chapelle..
Le 19 mars 1919, pour la première fois,
est célébrée solennellement
la fête du Patron de l'Oratoire.
En juillet 1909, Frère André est
promu officiellement "Gardien de l'Oratoire",
tout près de saint Joseph.
En 1910, devant l'affluence considérable
des pélerins, la chapelle est de nouveau
agrandie.
Au printemps 1922, commence la construction de
la basilique, travail gigantesque qui exigera
de nombreuses années de labeur.
Mais la construction de ce sanctuaire exige des
sommes considérables. Le Frère André
se fait mendiant. Il se rend aux Etats-Unis où
sa réputation de thaumaturge l' a précédé.
Il est reçu triomphalement. Les malades
viennent à sa rencontre. Nombreux sont
ceux qui s'en retournent guéris.
Et pendant ce temps-là les travaux de
construction de la basilique se poursuivent.
Le sanctuaire de saint Joseph, monument incomparable
en granit blanc, se dresse majestueux sur le site
enchanteur du Mont-Royal. Telle est la demeure
somptueuse que saint Joseph a désiré
se construire afin de diriger les destinées
d'un pays qu'il a pris sous sa protection.
LA MORT
DE FRÈRE ANDRÉ
La nuit du 27 décembre 1936, il est atteint
d'une gastrite aigüe. Le lendemain, la maladie
s'aggrave. Le 31, il est transporté à
l'hôpital saint-Laurent. Il endure d'atroces
souffrances et son bras est menacé de paralysie.
A ceux qui le plaignent il dit : "Je souffre
beaucoup, mais je remercie le bon Dieu de m'accorder
la grâce de la souffrance, j'en ai tant
besoin
"
Ses dernières paroles sont pour Marie
et Joseph : "Oh Marie, ma douce Mère
et Mère de mon doux Sauveur, soyez-moi
propice et secourez-moi " Puis dans un souffle
"Saint Joseph !"
Extrait de : UN TROUVERE DE SAINT
JOSEPH
Frère Marie-Ludovic BASTYNS, Mariste
Editions RÉSIAC
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