Naissance
et Premiers Voeux
Le
5 octobre 1938, à 22h45, les yeux fixés
sur une image du Christ et de lImmaculée,
mourait à Cracovie lApôtre
de la Divine Miséricorde, Sur Faustine.
NAISSANCE
DE FAUSTINE
Le
25 août 1905, Hélène, la fille
de Marie-Anne Kowalska, vint au monde.
Léducation est rude, sévère
on prêche plus par lexemple que par
la parole.
Hélène est une
petite fille très vive, primesautière,
gaie comme un pinson.
A cinq ans elle raconte un rêve : sa main
dans la main de la Sainte Vierge, elle a fait
le tour du Paradis.
A neuf ans, elle fait sa Première Communion
et découvre les merveilles de la prière.
A quatorze ans, elle fut placée dans une
famille de la bourgade voisine.
Lannée suivante, elle revint à
la maison et déclara : «Maman, je
dois aller au couvent ! » Les parents opposèrent
un refus catégorique.
A dix-huit ans, nouvelle tentative auprès
de ses parents
nouveau refus. Alors elle
attendit
Elle raconte elle-même son aventure
du 1er Août 1923 :
«Un jour jétais au bal avec
ma sur. La fête battait son plein,
mais mon âme souffrait dun étrange
malaise. Lorsque je me mis à danser, tout
à coup, japerçus Jésus
auprès de moi. Dépouillé,
torturé, couvert de blessures
Il me
dit : «Combien de temps souffrirai-je encore
? Jusquà quand me feras-tu attendre
?»
Sans saluer sa famille, elle prit le train pour
Varsovie.
Hélène se retrouva comme domestique
auprès dune maman de six enfants
qui raffolèrent de la jeune bonne si gaie,
si serviable et toujours disposée à
partager leurs jeux et même leurs espiègleries.
Mais, en cachette, elle allait frapper à
la porte de plusieurs couvents
sans succès
AU COUVENT
Jusquau jour où,
malgré sa situation de simple servante,
sans dot et sans argent, elle fut accueillie.
Mais elle dut retourner quelques mois dans le
monde pour économiser quelques centaines
de slotys, juste de quoi constituer un trousseau
de simple sur converse.
Elle entre définitivement chez les surs
de Notre-Dame de la Miséricorde, le 1er
août 1924.
On lenvoie travailler à la cuisine.
Mais au milieu des casseroles, en vendant du pain,
en bêchant le jardin, en étant sans
cesse sollicitée à la porterie,
Hélène encore postulante, sapplique
à vivre sans cesse en présence de
Dieu, toute action devient donc une prière.
PRISE
D'HABIT ET PREMIERES EPREUVES
Le 30 avril 1926, Hélène
Kowalska reçoit lhabit religieux.
Désormais, elle sera Sur Faustine.
De fait, elle sombre aussitôt dans la nuit
de lesprit. Sécheresse et aridité
seront son lot. Il lui faut avancer dans la foi
pure, en prenant pleinement conscience de son
néant. Lorsquon me parlait de Dieu,
mon cur était comme une pierre
incapable du moindre acte damour ! Dans
la prière , je ne trouvai aucune consolation
On devine la lutte effroyable
que Sur Faustine eut à soutenir.
Mais voyons le remède que Sur Faustine
a trouvé. «Je me prosternais alors
devant le Saint Sacrement[...] Je voyais la grande
Sainteté de Dieu. Je me jetais à
ses pieds, je mendiais sa Miséricorde.
Il me semblait vraiment que jétais
dans lagonie.
Cela dura six mois.
Elle retomba dans une agonie encore plus douloureuse.
Elle se prosterna à nouveau devant le Saint
Sacrement et sécria : «Jésus,
ne vois-tu donc pas mon agonie ? Comment peux-tu
ainsi mabandonner ? Que ta volonté
se fasse, quoi quil arrive, toujours et
partout jexalterai ton infinie Miséricorde».
PREMIERS VOEUX
Le 30 avril 1928, Faustine prononce
ses premiers vux.
Elle est toujours dans la nuit, mais Jésus
est là. Six mois encore, et lépreuve
sera terminée : «La nuit céda.
Jentendis des paroles : «Tu es ma
joie, délice de mon Cur !»
A ce moment, je sentis dans mon cur la présence
de la Sainte Trinité. La lumière
minonda.»
Lépreuve avait duré deux ans
et demi
mais Faustine navait jamais
douté de linfinie Miséricorde
du Seigneur.
Luvre de Dieu ne peut sédifier
que sur la Croix et, si une âme est livrée
à lAmour Infini, elle doit sattendre
par force, à rejoindre son Maître
à Gethsémani et au Calvaire.
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