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Une
espérance pour le monde l'Alliance des
Cœurs
de Jésus et de Marie |
Jeanne
d'Arc, sa vie
L'enfant pure et laborieuse
Jeanne
d'Arc naquit à Domrémy, en lorraine, le 6 janvier
1412.
Ses parents se nommaient Jacques d'Arc et Isabelle Romée.
Ils eurent trois fils et deux filles. Ils étaient
cultivateurs, de condition aisée, vivant du produit
de leur travail et jouissaient de la considération
générale. Excellents chrétiens,
ils enseignèrent à leurs enfants les principes
de la religion.
Jeanne était une fillette semblable aux autres,
fraîche et rieuse qui respectait ses parents et
était de bonne volonté ; elle faisait
tout de son plein gré et se montrait serviable
envers les voisins, charitable envers les pauvres, robuste
de corps et d'esprit, menant la vie de sa condition.
Bien qu'elle ne sût ni lire ni écrire,
Jeanne possédait parfaitement, dès son
jeune âge, le Pater, l'Ave, le Credo et les prières
les plus usuelles que sa mère voulut lui apprendre
elle-même. Dès qu'on put la conduire à
l'église, elle s'y fit remarquer par une tendre
piété. On la voyait prosternée
devant le tabernacle, au pied du grand crucifix ou des
statues de la Sainte Vierge et des saints, tantôt
les contemplant avec amour, tantôt les yeux baissés
vers la terre. Toute petite, elle était déjà
assidue à la sainte Messe ; elle se confessait
et communiait souvent.
L'amour de Dieu avait mis en son âme l'amour du
prochain.
La France
vaincue et envahie
La
France, à cette époque, était
en proie à de cruelles révolutions intérieures,
et les Anglais avaient envahi presque tout son territoire.
L'héritier des rois de France, Charles VII,
n'avait plus que peu de partisans et ne parvenait
pas à se faire sacrer roi à Reims tandis
qu'un jeune prince, Henri VI, descendant des Plantagenets
et fis aîné d'Henri V, l'envahisseur
victorieux, avait été proclamé
à Paris et dans beaucoup d'autres villes, roi
de France et d'Angleterre.
Dieu, pour sauver notre pays, rejeta les puissants
et les sages et voulut se servir d'une humble enfant.
Premières paroles
du Ciel
Un
jour, vers midi, Jeanne, alors âgée de
douze ans et demi, se trouvait dans le jardin de la
maison paternelle voisine de l'église. Tout
à coup, l'enfant entend prononcer distinctement
son prénom. Elle se tourne aussitôt vers
le sanctuaire. Voici qu'une grande clarté l'environne
et une voix mystérieuse lui dit : «Jeanne,
Jeanne, sois bonne et pieuse, aime Dieu, fréquente
l'église !» C'était l'archange
Saint Michel qui venait de la part de Dieu.
La petite fille tombe à genoux et, comprenant
qu'elle doit désormais appartenir à
Dieu sans réserve, se consacre à Lui
par le vœu de virginité perpétuelle.
L'Archange lui dit encore : «Il y a grande pitié
au royaume de France». Les saintes martyres,
Catherine et Marguerite, se joignirent bientôt
à saint Michel et Jeanne les entendait lui
répéter «Fille de Dieu, va en
France, il le faut ! Il n'y a de salut qu'en toi.»
Jeanne répondait en pleurant : «Je ne
suis qu'une pauvre fille ; je ne connais ni A et B.
Je ne sais ni monter à cheval, ni manier la
lance, ni faire la guerre !»...
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