Sans doute avez-vous vu l’image qui symbolise le Cœur Eucharistique. Elle représente Jésus institutant l’Eucharistie, ayant devant lui un calice, tenant dans sa main un morceau de pain, tout en montrant son Cœur embrasé comme un soleil, couronné d’épines et surmonté d’une Croix. La tête du Seigneur est surplombée par la colombe de l’Esprit-Saint.
Ce sont des substances dépendantes de la liberté de l’homme. Elles sont orientées vers la satisfaction de ses besoins. L’image du Cœur Eucharistique de Jésus, combine, par conséquent, le signe purement anthropologique du Cœur avec les signes anthropologiques du pain et du vin, et avec le signe cosmique de la colombe. C’est donc une allusion, mieux : une manifestation du ”plérôme” de Dieu, contenant toutes choses, dont parlait saint Paul.

Or, le Mystère de l’Eucharistie est celui de la présence du Christ à son Eglise en marche vers la Parousie.
Nous avons donc à adorer le Cœur Eucharistique de Jésus. Il annonce l’amour passé et présent du Sauveur qui l’a conduit au Sacrifice, et il l’annonce jusqu’à ce qu’il revienne.

Dans la révélation du Sacré Coeur à sainte Marguerite-Marie, Jésus dit «Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et à se consommer pour lui témoigner son Amour.» «Et pour reconnaissance, dit-Il, Je ne reçois de la plupart d’entre eux que des ingratitudes.»


Car il est évident que le culte rendu par l’Eglise au Cœur Eucharistique de Jésus a pour objet cette attraction eucharistique constamment exercée par le Christ glorifié qui veut sans cesse convertir les hommes, susciter leur amour, en montrant son Cœur et son Amour dans l’Eucharistie.

Cette aptitude particulière du Cœur Eucharistique de Jésus à signifier le Mystère Pascal, c’est-à-dire la mort et la résurrection de la Victime, nous aide à comprendre pourquoi il est et doit être aussi appelé ”le Cœur de l’Agneau“.
L’objet intégral du culte rendu au Cœur Eucharistique de Jésus correspond bien au double aspect, douloureux et glorieux, de l’Agneau de l’Apocalypse, comme aux deux versants, mort et résurrection, du Mystère Pascal.

La dévotion au Cœur Eucharistique de l’Agneau et à sa Primauté rend plus facile l’accomplissement de la mission confiée par le Père au Cœur de son Fils fait Homme : devenir le Cœur Total et Universel, le médiateur de la réunion, en Lui, de tous les cœurs. C’est ce à quoi, chacun de nous, en aimant le Cœur du Christ, avons à travailler.